Alex du Kamer est originaire de la région lyonnaise.
Son nom d’artiste est initialement « Alex » qui devient Alex du Kamer en référence à Liu du Kamer, un artiste chinois également tombé amoureux de la musique camerounaise quelques années plus tôt. Alex du Kamer revendique son amour pour le Cameroun, et se dit même « Camerounais d’origine française ».
En 2007, il se rend au Cameroun pour la première fois, à l’occasion d’un voyage familial1. Il a un véritable coup de foudre pour ce pays, et notamment pour le camfranglais, argot local qui mélange français, anglais et dialectes4,3. Par la suite, il continue à vivre à Paris et à visiter régulièrement le Cameroun.
En 2014, il dévoile le 20 mai – jour de la Fête nationale – son premier single « Le pays est sucré Le vidéoclip rencontre un succès immédiat, avec près de 100 000 vues en quelques jours sur YouTube2. Alex du Kamer entame alors sa carrière d’artiste camerounais tout en travaillant toujours à Paris comme consultant.
En 2017, il s’installe à Douala
Alex du Kamer réalise des chansons de hip-hop mêlé à des rythmes africains : sur « Nyangalement », la musique est un makossa, rythme traditionnel du peuple Douala, revu à la sauce musique urbaine tandis que « Kongossa », par exemple, se positionne comme un vrai morceau d’afrotrap2.
La première originalité de l’écriture d’Alex du Kamer, compte tenu de ses origines, est l’emploi du camfranglais. Il l’a découvert lors de son premier séjour au Cameroun en 2007, et a noté dans un cahier les différentes expressions entendues pour mieux s’en imprégner.
Au-delà de la langue, l’identité artistique d’Alex du Kamer passe également par la manière dont il dépeint certains traits de la société camerounaise. « Le pays est sucré » révèle certaines réalités du pays – la bière, les petits métiers difficiles, les relations conjugales compliquées… « Nyangalement » dépeint l’élégance et la fanfaronnade qui caractérise certains Camerounais dans tous les actes de la vie quotidienne, y compris lors d’événements tristes. « Petite sœur » s’attaque à un vrai phénomène de société, ces jeunes filles matérialistes qui veulent tout, tout de suite. Et « Kongossa » tourne autour d’une pratique très distrayante partagée par toutes les couches de la population : les ragots, amplifiés par les réseaux sociaux